1. |
Visage
02:39
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Qui n’a jamais
Succombé
Au triste chant des sirènes
Qui n’a jamais
Voulu passer
De l’autre côté, de l’autre côté
J’ai perdu mon visa
Perdu mon visage
Dans la mer anthropophage
J’ai rejoint l’émirat
Rejoint les mirages
Et j’ai gagné la plage
J’ai versé mes
Jolis rêves
Dans le fond de l’océan
Dépossédés
Comme Adam et Eve
On n’ira pas tous au paradis blanc
J’ai perdu mon visa
Perdu mon visage
Dans la mer anthropophage
J’ai rejoint l’émirat
Rejoint les mirages
Et j’ai gagné la plage
J’ai perdu l’âme et moi
Perdu la mémoire
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2. |
Vive la vie
02:38
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Face au scandale, on reste coi
Comme un aveu d’impuissance
Pourquoi ne pas sauter de joie ?
C’est mieux que l’indifférence
Vive la vie, la violence
Vive la vie au lance-pierre
Vive l’avis, plein de bon sens
Des autorités financières
Contre tous les grands insolents
Et les sourieurs d’élite
Retournons l’arme, rions aux larmes
Au jeu du plus hypocrite
Vive la vie, la violence
Et les joies de la concurrence
Vive l’avis, plein de bon sens
Des carabiniers de consultance
Vive la vie, la violence
Des défenseurs de nos valeurs
Vive l’avis, plein de bon sens
De ceux qui spéculent sur la peur
Sous nos airs tendres et délicats
Nous en avons dans les tripes
Et tous les jours au moins une fois
Nous nous extasions par principe
Vive l’avis, plein de bon sens
Des simili-contestataires
Vive la vie, celle qu’on encense
Sur les panneaux publicitaires
Vive la vie, sous surveillance
La géolocalisation
Vive la vie, l’avilissement
Et vive l’autocélébration
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3. |
Dérivés
04:04
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On part à la conquête du Graal
On croit deviner son destin
On se rêve une vie idéale
Pour ne pas faillir en chemin
On croit pouvoir emmener l’amour
Sur les sentiers de l’obsession
Nos instincts nous jouent toujours des tours
C’est beau comme une illusion
Entends-tu siffler le vent du ha
Entends-tu siffler le
Entends-tu siffler le vent du hasard
Au milieu
Dérivés, arrivés
Au bout du chemin
Au milieu de rien
Dérivés, arrivés
Là où jamais rien ne nous fera chavirer
On croit être revenu de tout
Dans son armure de nonchalance
On s’égare et on en perd le goût
Des petites choses sans importance
On s’élance dans le vide sidéral
On voudrait défier le temps
Mais loin de notre terre natale
Le silence est si dérangeant
Entends-tu siffler le vent du ha
Entends-tu siffler
Entends-tu siffler le vent du hasard
Tout près
Dérivés, arrivés
Au bout du chemin
Au milieu de rien
Dérivés, arrivés
Là où jamais rien ne nous fera chavirer
Dis-moi si tu reviendras, mais on n'en revient pas
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4. |
Balivernes
03:09
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Trouvez-moi un prêtre
Trouvez-moi un fou
Amenez-les ici, qu’ils viennent, qu’ils viennent à nous
S’ils vous envoient paître
Ouvrez-leur les yeux
J’ai vu la preuve de l’existence du bon Dieu
« Je n’ai pas le temps
Je suis trop pressé »
Arrêtez vos Bali bali balivernes
« J’aimerais tellement
Mais je dois aller pisser »
Que d’alibis, que d’alibali bali balivernes
J’ai vu entrer le bonheur
Dans ma maison
Par la petite fenêtre
J’ai voulu l’attraper
Au fond d’un flacon
Alors il s’est évaporé
Construisez des routes
Montrez le chemin
De tous les coins du monde faites venir les pèlerins
Prêchez la parole
Postez des vidéos
Partagez-moi tout ça sur les réseaux sociaux
Venez par ici
Venez, venez, entrez
Dans la caverne d’Ali Babali balivernes
Au centre de la terre
Vingt milles lieues sous les mers
La caverne aux Bali bali balivernes
J’ai vu entrer le bonheur
Dans ma maison
Par la petite fenêtre
J’ai voulu l’attraper
Au fond d’un flacon
Oui mais il s’est évaporé
J’ai vu entrer le bonheur
Dans ma maison
Il est revenu, ce traître
Cette fois-ci je lui ai dit :
Tu me prends pour un … ?
Alors il est parti fâché
On ne l’a pas revu
Il ne reviendra plus
Faribole, baliverne
Il est parti par là
Il ne reviendra pas
Faribole, baliverne
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5. |
Désolé
03:29
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Tout émoustillé
Tout ébouriffé
Tout effiloché
Je rame
Je n’ai pas pensé
Que le monde entier
Allait me jeter
Le blâme
Il n’y a pas d’absolution qui tienne
Quand on heurte les sensibilités
Il ne faut jamais s’attirer la haine
D’un prédicateur excité
Désolé
Je ne voulais pas vous blesser
Désolé
Croyez-moi, je suis navré
Désolé
Pardonnez-moi
Je vais me cacher dans le creux des falaises
A l’abri des fureurs intégristes
Je vais marcher pieds nus sur les braises
Pour montrer que ce monde m’attriste
Tout en contrition
En explications
& circonvolutions
J’avance
Ce n’était qu’un jeu
Arroser le feu
Avec des bidons
D’essence
Il faut avaler des nids de couleuvres
Quand on fait son mea culpa
Il faut brûler soi-même toutes ses œuvres
Ne plus penser ce qu’on a dit tout bas
Désolé…
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6. |
Bébé cannibale
05:16
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Cours lui demander
Cours lui demander
S’il y a des anges, s’il y a des anges
Dans la salle d’attente
Qui se rongent les phalanges, rongent les phalanges
Jusqu’à en saigner
C’est le chant des baleines qu’on entend au large
C’est la vie qui résonne au loin
Quand la mer mugit son amour inhumain
Pour son petit qui la ravage
Forever dérivé, forever my love
Forever à la dérive
Qui n’a pas, qui n’eut pas su chasser son enfant
Oh mon bébé cannibale
Cours lui demander
Cours lui demander
S’il y a des anges, s’il y a des anges
Dans la salle d’attente
Qui se rongent les phalanges, rongent les phalanges
Jusqu’à en saigner
C’est le chant des baleines qu’on entend au large
C’est la vie qui résonne au loin
Quand la mer mugit son amour diluvien
Pour son petit qui la ravage
Forever dérivé, forever my love
Forever à la dérive
Qui n’a pas, qui n’eut pas su chasser son enfant
Oh mon bébé cannibale
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Maghar Paris, France
Maghar, c’est le nom d’une petite ville dans le nord de l’Inde.
Maghar chante en français, pour mieux
dire l’instant présent et l’investir d’une poésie incandescente. Teintée d’ambiances venues d’ailleurs, portée par sa guitare électrique aux accents blues et africains, c’est une chanson ouverte sur le monde, une chanson qui transporte, vibre et respire.
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