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Toupie

by Maghar

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1.
Münchhausen 04:17
Me voilà sorti du noir Comme un enfant qui se cherche C’est qu’à l’instant j’ai cru voir Comme une étincelle À y regarder de plus près En allant vers la lumière J’ai l’impression de retrouver Une lueur familière Ce n’est pas la première fois Que je me retrouve là Soit dit entre vous et moi Chacun son chemin de croix J’ai traversé des fleuves de poix et de mélasse Enjambé des falaises en décomposition Dans des contrées obscures j’ai longé les crevasses Voici ma chanson Mes sœurs, mes frères Écoutez-moi Je suis venu vous mentir Mes sœurs, mes frères Je vous le dis tout bas Je suis venu vous mentir Il n’y a pas de mot pour dire Mes avatars en voyage J’ai retourné mille navires Pour trouver quoi ? Des coquillages J’ai cherché dans les recoins Dans les creux et sous les vagues Vu de près ou vu de loin, Tout ça n’est qu’une vaste blague J’ai creusé un passage sous la grande muraille J’ai traqué des chimères dans de vieux océans Chevauché mon boulet sous des pluies de mitraille Vous m’en direz tant Mes sœurs, mes frères Écoutez-moi Je suis venu vous mentir Mes sœurs, mes frères Je vous le dis tout bas Je suis venu vous mentir
2.
Toupie 04:00
Combien de longitudes, combien d’hésitations Combien d’incertitudes dans nos circonvolutions Combien de faux scrupules, combien d’égarements Combien de péninsules privées de continent Et toujours la terre tourne, tourne et se dérobe sous nos pieds Impassible majesté Et ma tête tourne, tourne, tourne comme une toupie désaxée Qu’on aurait lancée Sur un plan incliné Combien d’élans refoulés, combien de faux espoirs Combien de vaisseaux coulés dans un trou noir Combien de plans échoués au large de nos ellipses Combien de vœux inavoués à l’ombre d’une éclipse Et toujours la terre tourne, tourne et se dérobe sous nos pieds J’en oublie la gravité Et ta tête tourne, tourne, tourne comme une toupie désaxée Et quand elle chancelle Elle est tellement belle Ô mon amour au secours Secoue-moi je deviens sourd Et si j’ai le cœur qui flanche C’est que c’est l’univers entier qui penche
3.
J’ai rampé à tâtons le long des couloirs J’ai ravalé mes désirs J’étais comme un espion qui avance dans le noir Cent fois j’ai rasé les murs J’ai oublié le nom de ce que je cherchais Sur le bout de ma langue il s’est évaporé Il faut accélérer dans les escalators Donnez-nous des sensations Je veux jouer à cache-cache et faire dans l’import-export Dans le grand jeu des passions Arrêtez ça Arrêtez là Non mais qu’est-ce que ça veut dire de faire ça Arrêtez-moi, ça, là Non mais ça va pas ou quoi ? Oh Marie J’suis comme un animal dans un safari Oh Marie Je me sens comme une balle perdue au jokari Oh Marie Je n’arrive à rien dans ce charivari Parfois je m’imagine tout au fond de la piscine Regarder les gens nager J’ai trop avalé d’eau, c’est ce que me dit ma voisine Il faudrait tout recracher Arrêtez ça Arrêtez là Non mais qu’est-ce que ça veut dire de faire ça Arrêtez-moi, ça, là Non mais ça va pas ou quoi ? Oh Marie J’suis comme un animal dans un safari Oh Marie Je me sens comme une balle perdue au jokari Oh Marie Je n’arrive à rien dans ce charivari
4.
Le souffle 03:56
Parmi les hommes Sur les eaux déchaînées Nous ne faisons que passer Dans le vacarme Entre les vérités Nous ne faisons que passer Il n’y a pas De deuxième fois Nus dans la foule Pris dans le défilé Nous ne faisons que passer Irisés d’ondes Dans le jeu millénaire Nous ne sommes que poussière Il n’y a pas De deuxième fois On voudrait tout recommencer Où est le souffle ? Le souffle pour nous ranimer Sur nos conquêtes Par l’odeur enivrés Nous ne faisons que passer Seuls dans le sable Sur nos rêves enlisés Nous n’aurons fait que passer
5.
L'Azurorange 03:58
Ô mon entre-deux-lèvres Ô ma lionne assoupie Ô ma bouffée de fièvre Mon infante insoumise À trop livrer bataille On en est tout écœurés On s’adosse aux murailles De nos postures forcées Il n’y a rien Rien de bien qui nous retient Sur ce terrain Il fait si froid Dans la brèche entre nos bras Détache-toi Va, cours à l’orage Va, au creux des nuages Où vont les anges, à l’aube étrange Va vers l’Azurorange On s’entredéchiquète Comme on s’entredésire On taille à la machette Dans le gras de nos rires Que demain nous assaille Saturé d’étincelles Et que brûle la paille Séchée de nos querelles Il n’y a rien Rien de bien qui nous retient Sur ce chemin Il fait si froid Dans la brèche entre nos bras Détache-toi Va, cours à l’orage Va, au creux des nuages Où vont les anges, à l’aube étrange Va vers l’Azurorange
6.
Foudroyé 03:20
Plus jamais je n’irai m’aventurer Sur les terrains hostiles Là où il n’y avait rien, rien à découvrir Que la plaine désertée Je n’ai pas vu l’horizon noircir À la chasse aux papillons J’étais en train d’escalader le foin Quand le ciel a frappé Foudroyé, fauché en plein pré Raide comme un épouvantail Dégommé, électrocuté Rôti comme une volaille Aux cris survoltés des commentateurs Je me jette en pâture Veuillez trouver ci-joint le fruit de mes entrailles Maintenant, disséquez Aiguisez vos plumes, après tout je ne suis Qu’un Narcisse incompris Obnubilé par ma propre vanité Suspendu à vos lèvres Foudroyé, fauché en plein pré Raide comme un épouvantail Dégommé, électrocuté Rôti comme une volaille J’attends l’orage J’attends le déluge J’attends que quelque chose remue le décor Dans mon agenda J’ai noté : apocalypse Foudroyé, fauché en plein pré Raide comme un épouvantail Dégommé, électrocuté Rôti comme une volaille Attachez-moi sur les rails, Préparez mes funérailles, Venez piocher dans mes failles, Récupérez mes entrailles, Pour en faire un feu de paille
7.
Au marécage 04:22
À la tombée du jour j’entends Se consumer au firmament Une lueur ancestrale, un astre échoué Quelque chose d’insondable Un rugissement, un grain de sable Déchire la voute céleste toute trouée Je n’irai pas loin sur le chemin, je n’irai pas bien loin Et sur mon épaule je sens se poser une main Je vais noyer mes démons, les pieds dans la vase Au marécage, au marécage J’abandonne mes esprits, noyés dans la vase Vous n’en reviendrez pas Bercé par une vieille rengaine Les doigts râpés par les lichens Je sens que lentement mes jambes s’enlisent Jusqu’au petit matin où, blême Je bois le vent, le vent qui sème Des graines de rosée vertes et grises Je n’irai pas loin sur le chemin, je n’irai pas bien loin Et sur mon épaule je sens se poser une main Je vais noyer mes démons, les pieds dans la vase Au marécage, au marécage J’abandonne mes esprits, noyés dans la vase Vous n’en reviendrez pas
8.
Ami parle-moi de l’âme Et des grandes flammes Qu’on allume au loin Ami parle-moi des sages Tribus lotophages Qui n’impriment rien Je voudrais m’émanciper de toutes mes vaines superstitions Je voudrais être un noyau d’atome au moment de la fission Accéder un jour à ce que d’aucuns nomment sérénité Car en vérité de ce que c’est je n’en ai pas la moindre idée Ami parle-moi des anges Habillés de langes Qui rigolent bien Quand ils voient les pauvres hommes Recracher la pomme Pour celle de leur voisin Je voudrais baigner dans la lumière des grandes révélations Sauter des chapitres dans le grand roman de l’évolution Je voudrais céder à une irrésistible élévation Et puis qu’un beau jour me traverse une soudaine illumination C’est le poids de nos croyances Sur les bras Qui nous pourrit l’existence À chaque fois Oui, et j’ai beau essayer De m’en débarrasser Je ne peux rien effacer C’est le poids de nos croyances Sur l’estomac Qui nous gâche l’insouciance À chaque fois Je veux tout redécouvrir Comme au premier sourire
9.
L'écharde 04:27
Quelqu’un frappe à la porte C’est une sorte De lettre morte Que l’on me tend Je m’accroche à ma chaise Je veux qu’on taise Le feu, les braises Les neiges d’antan J’entrevois une faille Train qui déraille Dans les entrailles De ma mémoire Je sens qu’on me secoue Sans qu’on me secoure Comme Un vieux tiroir Et je vois ressurgir ce souvenir Que j’avais refoulé sans le dire C’est une écharde au creux du pied Qui ne m’avait jamais quitté Qui était là, trop bien cachée Pour que j’arrive à la cerner Tous mes efforts pour l’enlever N’ont toujours fait que l’enfoncer Ce bout d’écharde au creux du pied Qui a fini par remonter Je n’irai pas aux puits Ne prierai pas la nuit Amie ennemie De me seconder Dans cette chasse aux fantômes Face aux atomes J’suis comme un môme Qu’on vient gronder Il n’y a pas de sentence Qui dise cent ans Sans confidences Sous le loquet Au dehors plus personne Ne frappe ou sonne Mais à ma tempe J’entends toquer Et je vois ressurgir ce souvenir Que j’avais refoulé sans le dire C’est une écharde au creux du pied Qui ne m’avait jamais quitté Qui était là, trop bien cachée Pour que j’arrive à la cerner Tous mes efforts pour l’enlever N’ont toujours fait que l’enfoncer Et c’est ainsi qu’avec le temps Elle m’est passée dans le sang
10.
Dis, belle Qu’avons-nous fait de ces instants de grâce Tout part en fumée, belle Et nos palais qu’on taillait dans la glace Fondus enchaînés Sur la vieille balançoire Sous le grand cerisier Toutes les choses qu’on se promettait Dans la lumière du soir À la fin de l’été Toutes ces choses qu’on a oubliées On se reverra Sur l’autre versant De l’autre côté des jours On repartira Comme deux enfants À l’assaut du grand parcours On se reverra Sur l’autre versant De l’autre côté des jours Et on refera À l’abri du temps Le chemin du grand détour

credits

released October 14, 2018

Maghar – Voix, guitares, claviers

Moussa Koita – Basse

Clément Blancon – Batterie

Gaëlle Hispard – Chœurs

Thomas Le Roux – Prise de son & Mix


Paroles & Musiques – Mathieu Gerhardt

Enregistré à Fortunella (Tournan-en-Brie) en octobre 2017

Masterisé par Mickael Rangeard à Question de Son

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about

Maghar Paris, France

Maghar, c’est le nom d’une petite ville dans le nord de l’Inde.

Maghar chante en français, pour mieux dire l’instant présent et l’investir d’une poésie incandescente. Teintée d’ambiances venues d’ailleurs, portée par sa guitare électrique aux accents blues et africains, c’est une chanson ouverte sur le monde, une chanson qui transporte, vibre et respire. ... more

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